Mais non..., c'est quand même pas le Perou !!!

J'espère à travers ce blog pouvoir vous faire partager autant que possible mon aventure sud-américaine !!!

C'est donc le 25 janvier 2011 que la réelle aventure commence : 12 kg sur le dos, des milliers de kilomètres à parcourir et profiter tout simplement de ce beau voyage qu'est la vie !

En espèrant être aussi régulière et précise que possible à travers ce blog !

vendredi 8 avril 2011

Quelques jours entre Potosi et Sucre


L'enfer des mines de Potosi

Potosi est une ville tres riche, culturellement et historiquement parlant. J'ai decouvert beaucoup de choses et ce, notamment grace a l'agence “Amigos de Bolivia”, agence assez recente, tres sympathique et qui a besoin des conseils des voyageurs pour se developper ! Plutot interessant, j'ai donc passe pas mal de temps en leur compagnie !

Pour ce qui est des mines, j'etais assez mitigee avant d'y aller comme beaucoup je pense... Decouvrir et s'interesser a tous ces hommes qui travaillent 7j sur 7 dans des conditions miserables, ou faire acte de voyeurisme tout simplement... ??? Parce qu'avec la meilleure volonte et compassion du monde, on passe malgre tout pour des personnes etrangeres, privilegiees et chanceuses, qui ne peuvent pas imaginer la durete et la cruaute de leur labeur quotidien !


Plus de 30000 tonnes d'argent furent extraites du “Cerro Rico” a Potosi depuis 1545... des millions d'esclaves et de travailleurs y ont laisse leur peau.. et cela continue encore aujourd'hui.
Le minerai est moins riche qu'il ne l'etait mais de nombreux mineraux subsistent (l'etain principalement) et plus de 15000 personnes y travaillent encore aujourd'hui. Hommes et enfants (malgre une interdiction du gouvernement.. mais aucun controle bien evidemment n'est effectue) a l'interieur des mines, et les femmes a l'exterieur pour trier les mineraux.

Plongee dans l'epoque de Germinal, je vais a la rencontre de ces travailleurs, le dos courbe, les pieds dans la boue (mes bottes etaient trouees..), la lampe sur le front... durant deux bonnes heures. L'air etait irrespirable et les conditions de travail ne sont meme pas pensables.
Je commence par croiser 4 femmes qui semblent tout simplement epuisees. Elles ont toutes perdu leur mari dans les mines et continue, par la force des choses, a travailler ici 6j sur 7. Mastiquer des feuilles de coca a longueur de journee leur permet de combattre faim et fatigue... mais leur epuisement est tel que cela ne suffit pas bien sur et les quelques bolivianos en poche leur permettent tout juste de survivre.
Je poursuis au fond des mines, j'ai du mal a avancer plier en deux pendant plusieurs dizaines de minutes, et je me repete sans cesse que mon chemin, les mains libres, n'est que le 1/50eme des distances parcourus par les mineurs chaque jour. Ils poussent et tirent en permanence des wagons de 2 tonnes... sans compter les nombreux deraillements tout au long de leur parcours, qui les obligent a porter, a 2 ou a 3 personnes, ces tonnes de minerais.
Nous leur apportons quelques boissons sucrees, gateaux et feuilles de coca, et je me sens tout simplement ridicule en leur offrant des choses que les touristes apportent chaque jour... meme s'ils semblent, pour la plupart, plutot fier de voir que beaucoup de touristes s'interessent malgre tout a leur travail.
15% des quelques bolivianos que nous payons pour l'entree dans les mines sont reverses ensuite aux mines cooperatives, qui acceptent de voir affluer quotidiennement de nombreuses ames curieuses... !
Et encore, nous ne sommes pas surs qu'il s'agit bien de 15% et nous savons encore moins comment est redistribue cet argent.

Je suis sortie de la mine assez choquee, me demandant comment il est toujours possible qu'autant d'hommes travaillent chaque jour dans ces conditions aussi miserables. Ils sont payes au rendement, alors inutile de dire que c'est chacun pour sa peau...  

Quelques jours a Sucre

Je suis ensuite partie en direction de Sucre, ville que beaucoup considerent comme la plus jolie ville de Bolivie. La ville est effectivement tres belle, mais je n'ai pas tant ete frappee par sa beaute que par ses nombreuses disparites. Au sein meme du centre ville, on retrouve des personnes tres friquees et a cote, des gens tres pauvres nous implorant d'un quelconque acte de generosite... C'est je pense la premiere ville ou s'entremelent toutes les populations dans des lieux si confines... Assez etrange et dur a la fois. Je reste 3 jours dans le meme endroit et ca me fait du bien de me poser plusieurs nuits de suite au sein du meme hostel... Je rencontre aussi beaucoup d'etrangers qui y restent plusieurs semaines, voire plusieurs mois... il est vrai que c'est, malgre tout, une des villes les plus agreables a vivre que j'ai vu pour l'instant en Bolivie.

J'ai passe beaucoup de temps avec des canadiens, australiens, europeens ... je vais maintenant poursuivre ma route en direction de Santa Cruz, et plus exactement Santa Rosa del Sara afin de "woofinguer". 
Ce concept "woofing" est ideal pour de nombreux voyageurs : je vais travailler pendant 15j, 3 semaines ou plus au sein d'une ferme et en contrepartie, je peux y dormir et y manger pour 1,50 euro chaque jour. Plutot cool et je vais aussi me poser plusieurs semaines dans un endroit, ce que je ne fais pas fait depuis un bon moment. 
Je ne sais pas encore ce que je vais y faire, mais visiblement un peu de tout. 
Le programme de la journee est le suivant : travail de 7h a 12h30, dejeuner, temps libre tous les apres-midi puis diner tranquille avec les locaux et woofers chaque soir. Je pense commencer mes journees a traire les vaches ... puis faire le fromage et passer mon temps libre a faire des balades a cheval perdue dans la cambrousse ! Plutot un bon programme qui va de nouveau apporter une dimension toute autre a mon quotidien ici ! 

Je risque d'avoir plus de difficultes au niveau des connexions internet, mais Santa Rosa n'est pas non plus si perdu, j'y trouverai bien un petit cyber... 


mardi 5 avril 2011

Sud Lipez et Salar d'Uyuni




Apres une petite hesitation donc pour faire un periple de 4 jours en jeep dans le salar d'Uyuni et le sud Lipez, je me suis finalement laissee tenter jeudi dernier...

Et je peux clairement dire aujourd'hui que ce serait passer a cote de paysages sensationnels que de ne pas le faire !
Je vais d'emerveillements en emerveillements depuis le debut de mon voyage, et j'ai juste le sentiment maintenant de manquer d'objectivite...


 Le Sud Lipez, c'est tout simplement magique et je ne saurais decrire precisement ce que j'ai pu voir...


De la Laguna Verde a la Laguna Colorado, en passant par le desert et pour finir par le Salar, un peu innonde en cette periode de l'annee.



Nous nous sommes leves a deux reprises a 4h du matin afin d'avoir une longueur d'avance sur le soleil ... et cela valait encore une fois bien un petit effort. Je pense que le plus magique fut autour de la laguna colorado samedi matin, d'une couleur rouge ocre, encerclee de montagnes aux sommets enneiges, de volcans semi actifs... avec des centaines de flamands roses !

J'ai eu clairement la sensation d'avancer au milieu de cartes postales durant ces quelques jours et l'agence avec laquelle nous sommes partis de Tupiza etait aussi au top.Je recommande ainsi a tous ceux qui souhaitent tenter l'aventure Lippi Tours a Tupiza.

Nous sommes partis a 6, une australienne, un canadien et 3 argentins.
Nous avons cette fois depasse les 4800m d'altitude et certains se sont sentis un peu mal durant le tour. J'ai plutot eu de la chance, mis a part un petit mal de tete et l'impression d'avoir fait le marathon apres une marche de 2 minutes dans chaque village, j'avais plutot la peche !




Je suis maintenant a Potosi, ville miniere, avec un passe colonial tres riche aussi ! Je me sens bien dans cette ville et pense y passer 3 jours avant de rejoindre Sucre.
Potosi est une des villes les plus hautes du monde, a 4100m d'altitude. Les gens sont tres sympathiques de nouveau et aussi tres habitues aux touristes.
J'ai passe mon lundi apres-midi dans une agence touristique qui avait besoin de mon aide pour traduire un guide en francais...
Le francais est tres difficile a apprendre pour eux, idem qu'en Argentine. Ici seul l'espagnol ou le quechua s'entend dans les rues. Plusieurs sont etonnes que je le fasse sans etre payee... aie aie aie... on en revient toujours au meme j'ai l'impression !

J'apprends ainsi beaucoup sur l'histoire de la ville et je vais finir par connaitre par coeur les lieux touristiques de Potosi ! Je file demain matin pour visiter les mines et je vais en profiter aussi pour faire un tour de la ville ce soir avec cette meme agence qui souhaite me donner tous les elements afin que le guide soit parfait pour les francophones qui passeront ensuite par ici !

La mina del Diablo - reportage sur les mines de Potosi et le quotidien cruel d'un enfant de 14 ans ...
http://www.youtube.com/watch?v=FwEmAPkhEWo